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Comment et à quelles conditions le développement des énergies renouvelables peut-il être mis en œuvre dans les Réserves de biosphère ? L’objectif du workshop "Biosphere Reserves and Renewables Energies" organisé du 11 au 13 septembre par la Réserve de biosphère de Biesgau, en Allemagne, a été de promouvoir les échanges d’expériences autour de cette question transversale.

Le workshop a permis de valoriser le projet CAP-BIOTER et de diffuser les concepts et principes de l’écologie territoriale auprès d’une large communauté internationale de parties prenantes des Réserves de biosphère. Une présentation intitulée « Biomass for energy transition ? CAP-BIOTER: A territorial ecology approach in French Biosphere reserves » a été réalisée en séance plénière. En prenant pour fil conducteur l’exemple des premiers travaux menés sur la Réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, cette présentation a ainsi pu illustrer l’intérêt de l’approche de l’écologie territoriale à dires d’acteurs pour comprendre les enjeux « biomasse » dans les Réserves de biosphère, mobiliser les acteurs locaux et évaluer leurs capacités d’action dans un contexte de transition énergétique. Parmi les questions soulevées à la suite de la présentation, on retiendra l’intérêt des participants pour la mobilisation de la connaissance locale en vue d’alimenter la recherche scientifique, la mise en évidence des interactions entre les différentes filières de valorisation des biomasses et l’intégration des enjeux liés au financement nécessaire de l’entretien et de la gestion des forêts privées.

La transition énergétique et le développement des énergies renouvelables dépassent largement les seuls enjeux énergétiques et des antagonismes existent : à ce titre, le cas des éoliennes est emblématique: si elles vont dans le sens de la transition énergétique en remplaçant les énergies fossiles par les énergies renouvelables, elles se heurtent à des enjeux de biodiversité (impact sur les oiseaux notamment) et paysagers (impact sur les activités touristiques). Les discussions ont porté aussi bien sur l'économie d'énergie, l'économie d'espaces, que sur la hiérarchie des usages ou le partage des accès à l'énergie.Des leviers prioritaires ont été identifiés, parmi lesquels le développement technologique qui permet par exemple le développement d’installations qui s’intègrent mieux aux paysages, ainsi que l'éducation au développement durable et la sensibilisation au changement culturel, qui permettront d'améliorer l'acceptabilité sociale des projets par la population (« apprendre à être durable »).

Octobre - 2017