Tribune à... Alice Roth
- Actualité
Deux ans après la publication de la première Lettre de la biosphère consacrée à l’implication de la jeunesse dans les Réserves de biosphère, ce thème reste plus que jamais d’actualité. Les fortes mobilisations de ces derniers mois montrent que les jeunes du monde entier s’inquiètent aujourd’hui pour leur futur et ont décidé d’agir, pour éveiller les consciences et tenter d’enrayer les crises du climat et de la biodiversité avant qu’il ne soit trop tard.
Dans ce contexte et après le succès du premier MAB Youth Forum qui s’était tenu en Italie en 2017, l’Unesco a donc saisi l’opportunité d’organiser une deuxième édition en Chine, pays hôte de la prochaine Conférence des Parties de la Convention sur la Biodiversité. Animé en partenariat avec des volontaires du Global Youth Biodiversity Network, ce forum a surtout mis l’accent sur le rôle prépondérant des Réserves de biosphère en faveur de la biodiversité, grâce à leurs actions transversales qui englobent à la fois la sensibilisation et la mobilisation des citoyens, en plus des mesures de conservation et de gestion des écosystèmes. Le respect des droits des minorités, en particulier des indigènes, est aussi apparu comme un thème prioritaire pour les jeunes du MAB.
Dans la lignée des jeunes leaders qui se sont démarqués ces deniers mois, les participants ont partagé un sentiment de responsabilité, certainement plus fort que lors du premier forum en Italie. Pour preuve, cette année, un plan d’actions accompagne la déclaration co-construite durant le forum, afin de structurer le réseau des jeunes du MAB et de lui donner les moyens de mettre en œuvre eux-mêmes leurs propositions.
Quelques jours plus tard, le premier Forum des Jeunes pour le Climat s’est tenu au siège de l’ONU à New York. Il fut l’occasion de porter ce message et de promouvoir les solutions qui existent déjà dans les Réserves de biosphère. Ce forum, organisé en amont du Sommet Action Climat, a sonné comme un énième rappel de l’état d’urgence dans lequel nous sommes et de la nécessité de changer radicalement nos modes de vie. Il n’est malheureusement pas certain que les multiples appels aux leaders politiques aient eu un quelconque impact sur les discussions des jours suivants, mais ils auront au moins eu le mérite de rassembler ces jeunes du monde entier autour d’un espoir commun : celui de représenter la future majorité, celle qui aura très bientôt le pouvoir de demander des comptes à nos dirigeants. Car comme l’a rappelé Bruno Rodriguez, activiste argentin de 19 ans, membre du groupe Jovenes por el clima Argentina, « nous représentons seulement 25% de la population mondiale, mais nous sommes 100% de son futur ! ».
A nous donc de nous engager pour changer les règles du jeu et essayer de faire mieux que les générations précédentes…