Tribune à... Charlotte Souk-Aloun
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La tribune à Charlotte Souk-Aloun, volontaire en service civique pour le MAB France et membre de l'association Co'MAB
La pandémie a fait naître l’espoir d’un “monde d’après”, durable et solidaire. Confrontée à cette crise, une catastrophe climatique imminente et un marché de l'emploi peu clément à son égard, la jeunesse d'aujourd'hui doit se mobiliser sur plusieurs fronts. Pour quel "monde d'après" s'engage-t-elle ?
La jeunesse mondiale à l’œuvre
Pour les jeunes, durement touchés actuellement, il n’est pas question d’oublier leurs préoccupations environnementales. Nous voulons unir notre génération pour construire le monde de demain nous-mêmes. Des jeunes du monde entier se sont donc rassemblés, du 5 au 16 avril, à l’occasion du premier Sommet Mondial de la Jeunesse de l'UICN « La nature, notre avenir ». J’y ai participé et cela m’a fait chaud au cœur de voir plus de 13 000 jeunes de 170 pays concentrer leurs inspirations et leurs énergies pour construire l’avenir.
Les réserves de biosphère : source d’inspiration et d’engagement pour les jeunes ?
Les jeunes font désormais le lien entre le climat, la biodiversité et notre bien-être. Le besoin de concilier la nature avec la culture, ressorti au sommet, est au cœur de notre engagement : « Quand on regarde la nature, on se voit nous-même ». Je pense donc que les réserves de biosphère, qui concilient société et écologie, peuvent séduire la jeunesse. La culture, sacrifiée actuellement, manque aux jeunes et pourrait entraîner leur implication à nos côtés dans la préservation de celle-ci. Cet engouement des nouvelles générations pour le développement durable, est l’occasion de faire connaître les réserves de biosphère et leurs potentiels dans la construction du monde de demain.
Nous souhaitons que la jeunesse du monde entier s’engage, dans toute sa diversité. A ce titre, les réserves de biosphère et les réseaux internationaux du MAB pourront faciliter l’engagement de la jeunesse dans le monde entier, en respectant sa diversité et sa richesse. Je suis persuadée que notre réseau peut inspirer d’autres jeunes et les orienter vers des carrières engagées. Le développement des sciences participatives au sein des réserves de biosphère pourrait intéresser ceux préférant agir occasionnellement en faveur de l’environnement.
Osons faire confiance à la jeunesse !
Faire participer les jeunes, c’est investir dans notre futur. Donnez-nous des opportunités d’exprimer notre potentiel, nos outils pour exercer le changement. Durant le sommet, nous avons exprimé le besoin d’être accompagnés dans notre engagement : « Nous ne pouvons pas être ambitieux sans soutien ». Nous souhaitons être mieux représentés dans les prises de décisions environnementales et échanger davantage avec les décideurs et citoyens impliqués. C’est pourquoi, je suis persuadée que la richesse des échanges intergénérationnels des réserves de biosphère saura séduire la jeunesse.
Ce sommet nous a permis d’expliciter au monde et à nos dirigeants l’avenir que nous voulons. Nous allons désormais « montrer au monde ce que nous sommes prêts à faire pour construire notre avenir ». Nous avons exprimé nos attentes concernant la négociation de la Convention sur la Diversité Biologique sur l’« après » 2020. Nous resterons connectés et relierons mondialement nos efforts afin de travailler ensemble en vue du congrès mondial de l’UICN en septembre, de la COP15 et de la COP26.