La tribune à Martine Atramentowicz, chercheuse au CNRS et chargée de mission du MAB France jusqu'au 1er avril 2022.

Ne penser qu’à l’avenir

Après toutes ces belles années, il est temps maintenant pour moi de laisser ma place au sein du comité MAB France. De l’opossum laineux que je traquais en Guyane, à l’appui aux Réserves de biosphère, il s’est passé beaucoup d’années, mais le fil conducteur a toujours été les relations entre les humains et la nature. Et comment pourrait-il en être autrement ?

La situation internationale, si épouvantable soit-elle, n’est pas inédite : conflits et luttes de pouvoir se succèdent dans l’histoire de l’humanité. Plus récemment, nous avons pris la mesure de l’influence des activités humaines sur les modifications du climat et de la biodiversité à l’échelle mondiale. Ses effets délétères ont été clairement démontrés. Les liens entre la pandémie internationale que nous vivons et les modifications de l’environnement sont établis depuis longtemps. Les conséquences de ces dernières sur la santé humaine ont brutalement accéléré une meilleure prise de conscience générale de l’urgence à modifier les comportements.

Ces constatations établies, l’action est la seule issue : plus difficile au niveau international, tout est possible et réalisable au niveau local, régional. Les Réserves de biosphère en sont la démonstration et le réseau mondial enrichit la portée de toutes les réalisations.

Nombreux sont les exemples de belles actions et de bonnes pratiques, dans les Réserves de biosphère, et bien au-delà. Sources d’inspiration, ce sont vers elles qu’il est nécessaire de se tourner, pour avancer vers un avenir à préserver, pour tous. Les jeunes générations sont mobilisées, mais ne peuvent agir seules, sans l’appui des « plus expérimentés », tout comme ces derniers ont besoin des plus jeunes pour avancer.

Je vous souhaite à toutes et tous de belles années et les moyens d’œuvrer pour un monde plus juste, dans l’esprit et les enjeux du programme MAB, pour l’Homme et la biosphère.

MaBicalement