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Le projet européen LIFE rivière Dordogne, dédié à la conservation et à la restauration du patrimoine naturel de la rivière Dordogne, est dans sa troisième année de mise en œuvre. A ce jour, 15 chantiers ont été réalisés : 6 bras morts, 2 anciennes gravières, 1 désenrochement de berges et 6 restaurations de frayères à salmonidés. 5 chantiers sont à venir pour l’automne-hiver 2024-2025 : 3 bras morts, 1 désenrochement de berges et 1 frayère à salmonidés.

Outre la restauration écologique de l’écosystème de la rivière Dordogne, le LIFE mène des actions d’information et de sensibilisation des riverains, des professionnels et des enfants vivant à proximité de la rivière. Les sites restaurés servent ainsi de supports à des journées pédagogiques.

En 2024, des animations ont été menées avec le centre de loisirs de Cadouin de la Communauté des Communes Bastides Dordogne-Périgord sur l’ancienne gravière de Maison-Neuve, située les communes de Saint-Chamassy et du Buisson-de-Cadouin en Dordogne. Cette plaine étant actuellement cloisonnée et déconnectée de la rivière, le projet de restauration vise une reconquête de la rivière sur la plaine alluviale, la restauration d’habitats d’intérêts communautaires et la reconnexion d’un ancien bras mort de la Dordogne. Les enfants sont allés sur le site à deux reprises, en mars et en juin. A travers différentes animations, ils ont pu découvrir la biodiversité présente le long de la rivière et les traces de l’ancienne gravière : fosses, friches et stocks de granulats. La découverte de cette plaine alluviale de près de 22 ha a été rythmée par l’observation d’oiseaux emblématiques des bords de Dordogne (héron cendré, milans noir et balbuzard pêcheur), papillons et empreintes de mammifères. Les travaux de réhabilitation permettront d’agrandir le bras mort et d’améliorer la connexion de la plaine alluviale à la rivière pour accueillir une large diversité d’espèces aquatiques et semi-aquatiques comme les odonates et les amphibiens. Le partenariat entre les deux structures a permis de présenter aux mêmes enfants, durant une troisième animation, le démarrage du chantier.

Un autre site, le bras mort de Pontou sur les communes de Floirac et Saint-Denis-les-Martel dans le Lot, a été le support d’animations nature avec des classes de l’école primaire de Vayrac. Qu’est-ce qu’une couasne, une gravière ou une ripisylve ? D’où viennent les galets présents le long de la rivière ? Quelles sont les espèces animales que l’on observe sur la rivière Dordogne ? La visite guidée du site de Pontou a permis de présenter aux enfants les grands principes du fonctionnement de la rivière et les liens étroits entre les humains et la Dordogne. Historiquement exploitée pour ses galets, ce tronçon de rivière porte encore les stigmates des activités d’extraction du siècle dernier. Les enfants ont été invités à observer, écouter et décrire cet espace alluvial qu’ils verront évoluer à travers une prochaine visite durant le chantier de restauration écologique qui débutera avant la fin d’année.

Novembre - 2024