Retour sur les Rencontres annuelles des Réserves de biosphère
- New
Du 29 mai au 3 juin derniers, les Rencontres annuelles des Réserves de biosphère se sont déroulées dans la Réserve de biosphère de l’archipel de Guadeloupe.
Les visites d'une exploitation de vanille en sous bois, d'un centre de formation et d'insertion par la culture maraichère et d'un jardin créole ont donné l'occasion d'échanger sur les thèmes de l'agroécologie et de la souveraineté alimentaire. La fréquentation touristique a aussi occupé une large place dans les discussions, autour de sites soumis à de fortes pressions (écosystèmes marins en forestiers en particuliers). Diverses thématiques telles que la restauration des écosystèmes ou encore l’éducation à l’environnement et au développement durable n'ont pas été laissées de côté. Enfin, de nombreuses rencontres avec les élus locaux ont également enrichi les discussions tout au long de la semaine.
14 Réserves de biosphère françaises ainsi que deux territoires candidats à la désignation se sont réunis à l'occasion de ce séminaire annuel pour faire un point sur les actualités du réseau, échanger sur leurs bonnes pratiques, leurs difficultés et leurs réussites ainsi que pour aller à la rencontre des acteurs qui font vivre la Réserve de biosphère de Guadeloupe.
Arnaud Larade, coordinateur de la Réserve de biosphère témoigne :
« Les Rencontres annuelles des Réserves de biosphère se sont déroulées en Guadeloupe du 29 mai au 4 juin 2023. C’est un moment attendu et toujours particulier pour le réseau mais également pour la Réserve qui les reçoit.
Elles constituent une opportunité de redonner du sens au travail quotidien de chaque acteur de la Réserve visitée tout en rappelant, s’il en était nécessaire, la grandeur de nos missions. Tous les jours, nous posons des pierres, des briques, certes, mais pour construire une maison commune – notre territoire – plus habitable, plus confortable, mieux vivable.
En 2024, ce sera l’heure du bilan des 10 dernières années pour notre Réserve de biosphère. L’évaluation et le reportage centrés sur les moyens mobilisés sont communs mais des évaluations qui, d’une part, ont une perspective territoriale et qui, d’autre part, mettent l’accent sur le lien entre connaissance, conservation, développement et bien être de la population ne sont pas si nombreuses.
L’examen périodique de la Réserve de biosphère constitue un tel moment et permet de (se) rappeler et de faire (re)vivre un espace de dialogue autour de ces sujets et de ces enjeux.
Ce bilan sera également l’occasion de proposer une nouvelle fois à l’UNESCO de reconnaître notre capacité collective à articuler différentes formes de savoirs et de connaissances sur le vivant pour éclairer la décision publique et aller vers des solutions innovantes et complexes qui nous permettent de faire face aux défis de tous ordres qui nous attendent. Solutions que personne ne peut inventer seul mais que seul un territoire au fonctionnement écologique préservé pourra porter. »