New

Dans l’objectif d’évaluer les effets de l’absence de circulation humaine depuis trois mois sur les récifs coralliens, en raison du confinement lié au COVID-19, les agents du Parc national de la Guadeloupe ont effectué au mois de mai 2020 une plongée sous-marine aux îlets Pigeon. Ils  ont observé des mérous de Nassau et des pagres vivaneaux de taille exceptionnelle pour ce site, mais également une nouvelle maladie corallienne.

Claude Bouchon et Yolande Bouchon-Navaro, qui ont participé à  cette plongée, ont identifié cette maladie, appelée « Scleractinian coral tissue loss disease » (SCTLD). Elle a été découverte en Floride en 2014, juste après un épisode de blanchiment corallien et s’est depuis répandue vers le sud de l’Arc Antillais.

Cette pathologie, qui traduite en français signifie  "perte des tissus vivants coralliens".  se manifeste par l’apparition sur le corail de zones blanches, correspondant à la disparition des tissus vivants, et qui en s’étendant rapidement, finissent par entraîner la mort de la colonie corallienne en quelques jours. L’origine de cette maladie semble être bactérienne.

En Guadeloupe, cette maladie est apparue pendant la période de confinement ce qui n’a pas permis de l’observer dès son apparition. Cependant, comme en Floride, en 2014, elle a succédé à un épisode de blanchissement qui a touché nos coraux d’octobre à décembre. Depuis, Claude Bouchon et Yolande Bouchon-Navaro ont réalisé un suivi de cette maladie dans le Grand Cul-de-Sac Marin, le Petit Cul-de-Sac Marin et la côte sous-le-vent,  en collaboration avec le Parc national de la Guadeloupe. Environ la moitié des espèces de coraux a été touchée en Guadeloupe. Parmi les espèces de coraux affectées certaines sont plus sensibles que d’autres et trois espèces sont même épargnées.

Un rapport scientifique est en cours d’élaboration par les deux scientifiques et sera disponible en fin d’année.

  • Pour en savoir plus : l'article complet sur le site du Parc national de la Guadeloupe

Octobre - 2020