Vers une gestion plus durable des cœurs marins
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Les espaces marins du Parc national de la Guadeloupe (PNG) sont très fréquentés et les cœurs marins en particulier sont confrontés à une fréquentation dense qui n’est pas sans conséquence sur la bonne santé des milieux. Pour y remédier les équipes du Parc national s’appuient sur deux outils de gestion : l’installation de mouillages assortie d’une réglementation précise et de la mise en place d’une redevance sur les activités commerciales exercées en cœur de parc.
Concernant l’installation des mouillages aux îlets Pigeon, les équipes du Parc national ont mobilisé des financements européens au service des milieux naturels. Ils ont obtenu 31 500 € pour l’installation de sept bouées à destination des prestataires et des plaisanciers ainsi que la pose de dix bouées pour la délimitation d’une zone interdite à la navigation à moteur. Au total sur la zone des îlets, ce sont 14 mouillages écologiques sans impact sur les milieux qui ont été installés. Ces équipements renforcent la sécurité des baigneurs et contribuent à la pratique d’activités touristiques respectueuses des écosystèmes. En parallèle, le Préfet a interdit l’usage des ancres sur ce site. L’arrêté préfectoral précise les règles d’usage et la répartition la plus équitable possible entre les plaisanciers et les professionnels, tout en épargnant aux fonds marins les dommages dus à une possible surfréquentation comme observée avant la pose des bouées.
Une redevance pour qui, pourquoi ?
Dans un contexte budgétaire de plus en plus contraint, la mise en place d’une redevance pour l’exercice d’activités commerciales dans ces espaces protégés vise à récolter des ressources propres, destinées à financer certaines actions de conservation des milieux naturels. La loi de réforme des Parcs nationaux du 14 avril 2006 offrait la possibilité de mettre en place une redevance pour l’exercice d’activités économiques en cœur de parc national. La Guadeloupe en envisage la mise en œuvre en concertation avec les acteurs économiques.
Le Parc national de la Guadeloupe a opté pour une démarche de concertation la plus large possible avec les acteurs économiques concernés et ce bien en amont puisque cette redevance ne serait effective qu’à compter du 1er janvier 2020. Un groupe de travail spécifique a été formé et s’est réuni deux fois pour définir les contours de cette redevance. Il a concentré ses efforts sur le site pilote des îlets Pigeon. Il en ressort des estimations de fréquentation d’environ 100.000 visiteurs par an et on estime les recettes à environ 120.000 € annuels. Les travaux ont également porté sur l’affectation de ces recettes.